Château de Polignac dit « Le manoir »
Ce manoir appelé « le château neuf » d’Écoyeux fut construit au début du XVIIe par Louis de Polignac. Il est construit sur un soubassement et comporte deux étages supérieurs avec de hautes fenêtres à fronton triangulaire sur sa façade antérieure. Sur sa façade postérieure, il vient s’appuyer sur une tour à 5 pans indiquant le nord magnétique.
Sa forme pentagonale assez rare, il n’en existe que 3 ou 4 autres en France, laisse penser qu’elle date du XIVe et qu’elle est donc antérieure à la date de construction du reste de l’édifice. Vers 1930, la mère de Goulebenèze, le barde saintongeais de Burie en fait l’acquisition.
A la mort de Goulebenèze en 1952, le château en ruine fut revendu et eut plusieurs propriétaires successifs qui l’ont rénové.
Sa façade et sa toiture ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1971.
Église St Vivien
Construite au XIIe , elle présente l’aspect d’un château fort. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1907. Elle fut fortifiée successivement pendant la guerre de Cent ans et pendant les guerres de religion.
L’église présente sur sa façade un portail roman à 4 voussures richement ornées de décors de fleurs et de palmettes. Ces voussures reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés de chimères. La porte centrale surmontée d’une baie en plein cintre est encadrée par 2 baies aveugles aux pierres appareillées dites « en bâton rompu ».
Deux tourelles flanquent la partie supérieure de cette façade et sont reliées par un mur crénelé. Les angles de la façade furent également flanqués de deux larges contreforts pour soutenir les fortifications qui couronnent l’édifice. un chemin de ronde qui court dans l’épaisseur du mur se prolonge jusqu’à l’abside derrière un mur droit percé de meurtrières.
La façade occidentale est soulignée par une corniche de modillons sculptés (masque, tête de chat, de lion, de bœuf et d’aigle, plus un escargot emblème des Charentais Le clocher massif et carré abrite une cloche de 1621 (classée) dont la marraine est Marie-Anne de Polignac et le parrain Louis de Condé.
Le Caveau des Polignac est aménagé sous le clocher.
Ancien château
Du XVe et XVIe,l’ancien château se situe sur le côté sud de l’église dont il n’était séparé que par une simple ruelle. Son corps de logis est assez simple, il possède une tour d’escalier polygonale.
L’accès à la tour était autrefois possible par une porte à double battant depuis la place de l’église. Une tour cylindrique dérasée et défendue par des meurtrières se trouve également dans la propriété. Ayant appartenu à plusieurs seigneuries, c’est aujourd’hui la mairie.
Portail Renaissance
« chez Giet »
La porte cochère est surmontée d’un blason vierge tandis que la porte piétonne en plein cintre est ornée d’un fronton triangulaire brisé. Ce portail est agrémenté de merlons.
Il s’agirait de l’une des 3 hôtelleries d’Ecoyeux appelée « l’Ecu de France » le Duc d’Anjou, le 23 décembre 1700, fit halte en allant prendre possession du trône d’Espagne sous le nom de Philippe V.
Pierre de St Marc
A St Million, existait autrefois une chapelle construite sur les ruines romaines. De cette chapelle, il ne subsiste qu’une grosse pierre percée d’un trou. Au siècle dernier elle était encore le but d’un pèlerinage. A cette occasion, chacun faisait sur l’herbe un léger déjeuner aux oeufs durs que les habitants d’Ecoyeux avaient le privilège de fournir.
Avant de partir et pour se préserver des migraines, chaque fidèle passait alors sa tête dans le trou de la pierre car St Marc aurait eu le don de guérir les maux de tête.
La laiterie
Cette laiterie coopérative a été fondée en 1893 par monsieur Loizeau, son président, afin de fabriquer et produire du beurre. Après la 1ère guerre mondiale, ce fut une des premières du département à se moderniser en créant un atelier de caséine.
Obtenant plusieurs récompenses, le beurre d’Écoyeux fut connu un peu partout en France pour sa finesse et sa qualité. En 1954, 6 millions de litres de lait y sont traités par une douzaine d’employés. La laiterie a cessé son activité en 1970. Une entreprise de produits d’entretien s’y est ensuite installée jusque dans les années 2000.